Les Séries africaines
Exposition du 22/12/01 au 4/03/02
Musée des Beaux Arts d’Arras et Quai de la Batterie
Commissaire Luc Brévart.
C’est dans le cadre prestigieux du grand cloître et du grand réfectoire de l’abbaye St Vaast que seront installés Nouba, Masaï, Peulh, et Zoulou des séries Africaines d’Ousmane Sow.
Bien que sculptant depuis l’enfance, c’est seulement à l’âge de cinquante ans qu’il fit de la sculpture, son métier à part entière. Mais la kinésithérapie qu’il exerça jusque là n’est sans doute pas étrangère au magnifique sens de l’anatomie que l’on trouve dans son œuvre. Durant toutes ces années d’activité, il transforme, la nuit, son cabinet médical et ses appartements successifs en ateliers de sculpture, détruisant ou abandonnant derrière lui les œuvres qu’il crée. Jusqu’à sa première exposition, organisée par le Centre culturel français de Dakar en 1987, on ne connaît rien de sa création, si ce n’est un bas-relief, aujourd’hui disparu, exposé en 1966 au premier Festival des Arts nègres, et l’extrait d’un film d’animation qu’il avait lui-même réalisé et qui mettait en scène des petites sculptures animées. Six ans seulement après cette première exposition à Dakar, il expose à la Dokumenta de Kassel en Allemagne.
En 1995, le Nouba assis et le Nouba debout clôturent l’exposition organisée à Venise, au Palazzo Grassi, à l’occasion du centenaire de la Biennale.C’est en 1984, inspiré par les photos de Leni Riefenstahl représentant les Nouba du Sud Soudan, qu’il commence à travailler sur les lutteurs de cette ethnie et réalise sa première série de sculptures : Les Nouba. En 1988, naîtront Les Masaï, en 1991 Les Zoulou, et enfin, en 1993, Les Peulh. Entre temps, en 1989, il réalise pour la commémoration du Bicentenaire de la Révolution française, deux groupes de sculptures : Marianne et les Révolutionnaires, et Toussaint-Louverture et la Vieille Esclave.
Il sculpte toujours sans modèle. Sa matière, il l’invente. En une savante alchimie, il laisse macérer pendant des années un certain nombre de produits. Cette matière est pour lui une œuvre en elle-même, une matière qui le rend presque aussi heureux que la naissance de la sculpture elle-même. Il l’applique sur une ossature faite de fer, de paille et de jute, laissant à la nature et au matériau sa part de liberté, ouvrant la porte à l’imprévu. Une attitude fondamentalement artistique, mais africaine aussi.Peut être faut il rappeler qu’il est avant tout Africain et plus particulièrement Sénégalais.
Sa vie, autant que son œuvre, sont aujourd’hui profondément ancrées dans son pays. Il n’imagine pas sculpter ailleurs qu’au Sénégal. Alors qu’il vécut une vingtaine d’années en France, plus rien ni personne ne pourrait lui faire quitter sa terre africaine.Depuis le succès de la grande exposition du Pont des Arts à Paris en 1999, où Ousmane Sow nous présentait avec les séries africaines, la très impressionnante série sur la bataille de Little Big Horn, il a décidé de faire réaliser des bronzes de ses sculptures. « La mère et l’enfant » de la série Masaï, « Le Nouba debout » et la « Danseuse aux cheveux court » de la série Nouba, coulées aux fonderies de Coubertin et pour l’une d’entre elles aux fonderies Susse ont été présentées au printemps dernier au Musée Dapper.
A la demande de Son Excellence Abdoulaye Wade, Président de la République du Sénégal, Ousmane Sow travaille actuellement sur un projet rêvé il y a une quinzaine: « Le nègre sortant du volcan », auquel Ousmane Sow pense donner le titre de « L’Homme Libre ». Cette sculpture devrait être installée en haut d’une des Mamelles de Dakar, face au continent Américain.Cet "Homme Libre", tenant sa femme par la main, avec un enfant dans les bras, symbolisera le digne retour de l’esclave au pays natal.
La confrontation d’une œuvre aussi forte que celle d’Ousmane Sow dans ce haut lieu qu’est l’abbaye St Vaast chargée d’histoire et de symboles, est une façon d’interpeller le public en élargissant les champs de réflexions habituels.Nombreuses soirées organisées par et au Quai de la Batterie à l'occasion de cet événement et dans le cadre d'AfrikArras.
Biennale du 15/03/02 au 28/04/02"
Alors que notre société se rue à corps perdu vers de virtuelles chimères, nous défendons une réalité: celled'artistes dont le travail est de dire, de dénoncer et d'affirmer qu'il est d'autres réalités et d'autres rêves."

Article de la Voix du Nord sur l'édition publique du livre Les Congés.
Oeuvres calligraphiques: Luc brévart, Pierre Vandrotte.
Céramique: Claude OurdouillieTextes de l'ancien français de Sylvie Nève et Jean-Pierre Bodillot sur des extraits des Congés de jehan Bodel.
Exposition du 27/09/02 au 26/10/02
Invité à produire une exposition sur le thème de « la mémoire de la Grande Guerre en Artois », Jean Etienne FORTUNIER a souhaité traiter ce sujet à travers un phénomène spécifique aux lieux qui ont subi des combats : l’archéologie des obus. C’est après avoir visité la région et s’être documenté qu’il lui est apparu cette question, récurrente dans l’actualité locale, qui rend ce conflit encore très présent de nos jours. En effet, par la force des choses, le passé se manifeste ici sur le mode de l’actualité. Pouvait-on traiter de la mémoire et en faire abstraction ?
Oeuvres de Jean-Etienne Fortunier à la chambre photographique.
Exposition du 22/11/02 au 21/12/02
Deuxième résidence de l’année 2002 au Quai de la Batterie :L’artiste New Yorkaise, Michèle BRODY nous avait marqués par son travail lors d’une première résidence en 1996.
C’est après avoir été choisie pour redesigner les plaques d’égouts de Manhattan qu’elle est invitée, pour cette deuxième résidence, à faire de même pour Arras.Travail accompagné de l’édition d’un livre d’artiste.
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